Alors que je scrollais sur mon fil d’actualité Facebook il y a quelques semaines, toute mon attention a été captée par un article sur l’iPhone X. Il ventait la puissance des nouvelles caméras et capteurs TrueDepth de la firme Cupertino qui scannent les visages en 3D et les transposent sur l’émoji de notre choix, permettant ainsi d’enregistrer et d’envoyer des messages vidéos sous la forme d’un émoji. Bien que pas très utiles, je dois admettre que ces émojis animés, baptisés « Animojis » m’ont fait vibrer.
Pourquoi ?
Parce que déjà, les Animojis font gagner du temps :
✓ Plus besoin de chercher dix ans l’émoji qui représente le mieux l’émotion que l’on ressent
✓ Plus besoin de se résigner à prendre un émoji qui ne correspond pas exactement à ce que l’on imaginait
Parce qu’ensuite, je vois en ce nouvel usage de la reconnaissance faciale d’autres nouveaux usages pointer :
→ L’adaptation des bitmojis à la reconnaissance faciale
[Reminder : un bitmoji c’est un avatar que l’on personnalise pour qu’il nous ressemble. Une fois qu’il est créé, on a le choix entre de nombreuses poses, expressions et vêtements. Le mien ressemble à ça].
Prendre la forme d’un renard pour parler, pourquoi pas. Mais quoi de mieux que de parler sous la forme de mon propre avatar ?
→ Un kit pour créer mon propre dessin animé
Véritable raison pour laquelle mon cœur a palpité en découvrant les Animojis. Petite, je rêvais de faire du dessin animé, mais j’ai pris peur face aux logiciels qui demandaient des compétences très pointues. Aujourd’hui, je vois un chemin vers un kit de fabrication simplifiée de dessins animés. Un kit qui deviendrait, avec les années, de plus en plus complet et personnalisable. Où l’on pourrait mêler vidéos réelles aux Animojis/bitmojis animés aux effets spéciaux (qui existent déjà de manière très simplifiée sur Snapchat et de manière beaucoup plus poussée sur l’application Samsung Gear VR et sur l’iPhone X, à partir de 00:54 dans la vidéo officielle).
Alors j’entends déjà les revendications que génèrerait la démocratisation d’une technologie complexe : « décrédibilisation du travail voire disparition des professionnels », « baisse de la qualité des productions », etc.
Bien sûr, cela mettrait une technologie pointue mais simple d’usage à la portée du grand public. Mais l’on n’en perdrait pas pour autant les professionnels, au contraire, puisque ce qui fait la différence entre un professionnel et un amateur muni d’un bon outil, c’est la créativité. Si l’amateur surpasse le professionnel avec un outil simplifié, c’est qu’il serait encore meilleur avec des outils très complexes, et qu’il est donc fait pour se professionnaliser dans ce domaine.
Mais calmons nos ardeurs, le kit n’en est qu’à ses débuts. « To be continued », donc.
Sources :
- Le Figaro : Pourquoi les animojis d’Apple ont (presque) volé la vedette à l’iPhone X (Elisa Braun)
- Konbini : Pourquoi il y a du Black Mirror dans l’iPhone X (Pierre Schneidermann)